Don Bosco : 200 ans après, une œuvre bien vivante !

Il y a deux cents ans, dans le hameau des Becchi (près de Turin) naissait Giovanni Bosco, dernier enfant d’une famille de paysans. Voué aux travaux des champs, soumis aux rigueurs d’une vie pauvre et orpheline (son père mourut alors qu’il n’avait pas deux ans), il reçut en songe la mission de venir en aide aux enfants.

Cette mission, il s’en acquitta toute sa vie, à travers, notamment, sa vocation de prêtre. Cela ne fut pas sans difficultés, mais, ainsi q u’il le disait lui-même : « Quand il s’agit de faire quelque chose pour le bien de la jeunesse, je cours en avant jusqu’à la témérité. »

Témoin d’une époque impitoyable pour ses enfants, qui les menait au front de guerres sanglantes ou dans des usines où ils servaient de main d’œuvre docile et corvéable à merci, il les prit sous son aile et créa pour eux le Valdocco, un lieu où ils pouvaient vivre, jouer, apprendre et prier.

Le Valdocco était un oasis dans le désert de la périphérie turinoise. Là, les jeunes s’y sentaient heureux et en sécurité. Don Bosco veillait à leur bien-être. Ce faisant, il ne leur ouvrait pas seulement les portes de son refuge, mais aussi celles de leur avenir.

Son but, ce n’était pas seulement de les former à une vie d’adulte, mais aussi de les aider à trouver un sens à leur vie. Ainsi, chaque soir, il leur donnait quelques paroles réconfortantes ou susceptibles de les aider dans leurs réflexions. Le « mot du soir » est encore une tradition chez les salésiens.

Devenus de jeunes adultes, dix-sept d’entre « ses garçons » l’aidèrent à fonder la congrégation des Salésiens de Don Bosco. Celle-ci vit le jour en 1859, treize ans avant celle des Filles de Marie-Auxiliatrice, une congrégation de sœurs que Don Bosco cofonda avec Marie-Dominique Mazzarello.

Aujourd’hui, les salésiens et salésiennes de Don Bosco marchent dans les pas de leur fondateur, et ont fait leur les valeurs-clés de sa pédagogie : joie, douceur, confiance et bienveillance.

A l’occasion du bicentenaire de sa naissance, la famille salésienne organise de nombreux événements pour et avec les jeunes. Depuis onze ans, le Campobosco [ www.campobosco.fr] invite les 13-25 ans à vivre un rassemblement de quatre jours durant les vacances d’été. Pendant celui-ci, les jeunes se retrouvent, se rencontrent, partagent leurs réflexions, leurs questionnements et leur foi. Dans le cadre du lycée salésien de Ressins (département de la Loire), ils participent à de nombreux ateliers qui leur permettent de s’initier à de nouvelles pratiques (de l’origami au montage-vidéo !), à des tournois sportifs,  des veillées festives, etc. Preuve que ce rassemblement « parle » aux jeunes, ils étaient 320 en 2014, contre 18 lors de la 1ere édition !

Nombre d’entre eux sont des habitués, qui aujourd’hui s’inscrivent comme « aînés ». Âgés de 18 à 25 ans, les aînés aident les adultes dans l’encadrement, l’accompagnement et l’organisation.

Ainsi, bien après sa mort en 1888, l’œuvre de Don Bosco, proclamé Saint de l’Eglise catholique en 1934, se perpétue au fil des ans et bénéficie à toutes les générations de jeunes qui ont grandi et grandissent après lui.

Tagué campobosco, don bosco, jean marie petitclerc, ressins